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Elle n’est pas belle, la vie …
A compter du 1er janvier 2026, l'obligation de facturation électronique s'appliquera aux entreprises assujetties à la TVA, établies et immatriculées en Belgique, pour leurs transactions entre entreprises (B2B).
Certaines entreprises sont exclues de cette obligation, telles que les assujettis en faillite, les entreprises n'effectuant que des opérations exonérées (article 44 CTVA), les assujettis soumis au régime forfaitaire (en extinction au plus tard le 1er janvier 2028) et les entreprises non établies en Belgique sans établissement stable, même si elles sont enregistrées à la TVA.
À partir du 1er janvier 2026, seules les factures électroniques structurées conformes à la norme EN 16931 (profil Peppol BIS) seront valables pour les transactions B2B.
La transmission par défaut se fera via le réseau Peppol.
Un autre canal ne sera admissible que d'un commun accord et si les deux parties restent techniquement capables d'émettre et de recevoir via Peppol.
Les formats non structurés (PDF, Word, papier) ne seront plus suffisants comme justificatifs pour l'exercice du droit à déduction.
Les montants totaux par taux de TVA peuvent être arrondis, mais l'arrondi par ligne est interdit.
Il est également nécessaire de continuer à respecter l'ensemble des mentions obligatoires TVA, telles que la désignation, les quantités, les bases d'imposition, les numéros de TVA, etc.
Le client doit être en mesure de recevoir correctement des factures électroniques structurées via Peppol.
À défaut de facture électronique structurée valable, le droit à déduction de la TVA peut être refusé, même en présence d'un PDF ou d'un document papier.
Les factures doivent être conservées pendant 10 ans à compter du 1er janvier de l'année suivant leur émission.
Il est nécessaire de mettre en place un archivage électronique sécurisé et de documenter la piste d'audit (horodatage, identifiants, statuts de livraison, contrôles d'intégrité).
Les amendes administratives fixes sont de 1 500 € pour la première infraction, 3 000 € pour la deuxième et 5 000 € pour les suivantes.
En cas de non-émission d'une facture électronique structurée, une amende proportionnelle de 60 % à 100 % de la TVA concernée peut être appliquée.
L'obligation B2B de 2026 prépare la généralisation d'un e-reporting en Belgique, avec un objectif fixé à 2028, et l'alignement avec l'initiative européenne ViDA, dont le calendrier intra-UE vise 2030 pour certains flux.
A terme, l’administration fiscale disposera donc de toute l’information en temps réel.
Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que les premiers contrôles (après une période de tolérance annoncée de 6 mois) porteront sur l’exercice du droit de déduction et l’application des amendes qui, on l’a vu, sont lourdes pour l’émetteur ou le récipiendaire de la facture.
Toute entreprise belge assujettie à la TVA serait donc bien avisée de préparer l'entrée en vigueur de l'obligation de facturation électronique structurée (au 1er janvier 2026) et d’anticiper les contrôles fiscaux qui en découleront par l’établissement d’une check-list interne portant notamment sur les points suivants :
Un assujetti averti en vaut deux …